Cette semaine, nous commençons la newsletter avec l’annonce de l’organisation d’un webinaire avec l’AFTE (Association Française des Trésoriers d’Entreprise) le 14 octobre à 11h30. Le thème abordé sera : Bonnes pratiques, outils et stratégies pour optimiser la gestion du risque de change. Il sera co-présenté par Hubert Bigeard, responsable de la salle de marché de Mondial Change, et Lionel Jouve, Vice-Président de la commission Fintech de l’AFTE.
Vous pouvez vous inscrire directement sur le site de l’AFTE, via ce lien : Je m’inscris
Le point macro
Le point d’orgue de la semaine passée sur le marché des changes était la réunion de la Réserve Fédérale américaine (Fed). Elle n’a pas permis d’en savoir plus sur les intentions de l’institution concernant la normalisation de sa politique monétaire. La Fed a seulement signalé que le tapering (réduction des rachats d’actifs) va commencer prochainement et durer au moins jusqu’à mi-2022, en fonction de l’évolution macroéconomique. Les attentes des cambistes sont inchangées. Ils tablent sur une annonce officielle du tapering en novembre, avec début effectif en décembre. Certains cambistes ont été surpris que la banque centrale américaine n’ait pas fait mention du marché immobilier qui est un des points de fragilité évident de l’économie américaine. Au niveau national, les prix à l’achat et à la location ont augmenté respectivement de plus de 20% et de plus de 10% en seulement un an. Cela créé d’importantes tensions sociales. Certains économistes craignent que la flambée des prix conduise à une bulle immobilière encore plus importante que celle du début des années 2000 qui avait entrainé la crise de 2007-2008 lorsqu’elle a éclaté. C’est un réel sujet de préoccupation, mais qui ne pose pas un problème immédiat pour l’économie américaine.
Au Canada, les élections législatives anticipées ont abouti au maintien au pouvoir du Premier ministre sortant Justin Trudeau, issu du Parti libéral (centre-gauche). Il sera à la tête d’un gouvernement minoritaire, ce qui signifie qu’il devra composer avec l’opposition pour faire voter ses principales réformes. C’est, peu ou prou, la situation qui prévalait avant l’élection. Le dollar canadien a réagi à la hausse dans la foulée de l’annonce des résultats. L’augmentation était contenue et aussi en grande partie liée à une appréciation des prix du baril de pétrole qui a eu lieu au même moment.
En Europe, la Banque d’Angleterre et la Banque Nationale Suisse ont maintenu leur politique monétaire inchangée, en ligne avec les attentes des cambistes. Nous nous attendons à ce que la Banque d’Angleterre modifie sa politique de taux ultra-bas au deuxième semestre de l’année prochaine, dans le meilleur des cas. La Banque Nationale Suisse devrait continuer sa politique de taux négatifs en 2022, et probablement au-delà.
En zone euro, le ralentissement économique est déjà là. Les indicateurs d’activité pour le secteur manufacturier pour le mois de septembre sont ressortis en net recul, particulièrement en Allemagne et en France. Les goulots d’étranglement au niveau de l’approvisionnement en biens intermédiaires constituent l’une des principales difficultés évoquées par les industriels dans les enquêtes d’opinion. En parallèle, les pressions inflationnistes progressent. Le mois dernier, l’inflation en zone euro a bondi à 3%. Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, prévoit que l’inflation atteigne 3,5% en novembre. Bien que la BCE considère toujours que l’inflation élevée soit un phénomène temporaire, de Guindos a reconnu qu’au cours des derniers mois le risque qu’elle devienne plus permanente que prévu a augmenté. Dans l’immédiat, la BCE ne prévoit pas de modifier sa politique monétaire. Les discussions à ce sujet ne devraient réellement commencer qu’en décembre entre membres du Conseil des Gouverneurs. La réunion d’octobre sera donc un non-évènement pour le marché des devises.
Enfin, comme prévu, la Banque du Japon a maintenu sa politique monétaire en l’état. Comme beaucoup d’autres banques centrales, elle s’inquiète des perturbations qui persistent au niveau du commerce international en lien avec la pandémie. Aucun changement de politique monétaire n’est à prévoir, à court et à moyen terme au Japon.
Le point technique
Sur le marché des changes, l’euro/dollar a connu une faible volatilité la semaine écoulée. La paire a évolué dans un range étroit d’à peine plus de 100 pips. La réunion de la banque centrale américaine a évidemment suscité un peu de volatilité, mais rien de démesuré. Du point de vue de l’analyse technique, la tendance à moyen terme est baissière. Les principaux niveaux de support à surveiller par les cambistes sont bien connus, à 1,1680 et à 1,1600. Le marché manque de catalyseurs pour qu’on s’oriente rapidement vers la zone cible à 1,1600.
La paire EUR/GBP fait toujours du surplace. Elle reste désespérément dans son range mensuel compris entre 0,85 et 0,86. Il ne s’est rien passé ces derniers mois sur l’EUR/GBP. Et il ne se passera certainement rien dans les mois à venir. Nous sommes face à un marché des changes qui connait plutôt une évolution latérale, en tout cas en ce qui concerne les principales monnaies échangées. La volatilité est beaucoup plus présente au niveau des monnaies émergentes. Ainsi, l’EUR/RUB (pour rouble russe) a perdu près de 2% en variation mensuelle.
Les supports et résistances affichés ci-dessous indiquent respectivement les points bas et hauts au sein desquels les cours devraient évoluer dans le courant de la semaine.
SUPPORTS | HEBDO | RÉSISTANCES | HEBDO | |
---|---|---|---|---|
S2 | S1 | R1 | R2 | |
EUR/USD | 1,1600 | 1,1680 | 1,1900 | 1,2001 |
EUR/GBP | 0,8409 | 0,8471 | 0,8595 | 0,8697 |
EUR/CHF | 1,0691 | 1,0786 | 1,1006 | 1,1111 |
EUR/CAD | 1,4600 | 1,4622 | 1,5042 | 1,5109 |
EUR/JPY | 127,67 | 128,32 | 130,85 | 132,85 |
Pour des conseils personnalisés sur les tendances et couvertures de change, contactez notre salle de marché :
+33 (0)1 48 09 09 83
Les annonces à suivre
Cette semaine sera beaucoup moins chargée que la précédente sur le marché des devises. Les indicateurs prévus devraient entrainer peu de volatilité sur les principales paires de monnaies. Les nouvelles estimations du PIB au deuxième trimestre aux Etats-Unis et au Royaume-Uni (le 30/09) ne devraient réserver aucune surprise. Le seul indicateur qui pourrait être pertinent sera l’indice PMI manufacturier de l’ISM aux Etats-Unis (le 01/10). Il faudra surveiller de près l’ampleur des tensions inflationnistes au niveau de la chaine de production
Vous trouverez ci-dessous les publications et événements qui devraient avoir un impact majeur sur l’évolution du cours des devises.
JOUR | HEURE | PAYS | INDICATEUR | A QUOI S'ATTENDRE ? |
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28/09 | 16:00 | Confiance des consommateurs – Conference Board (Septembre) | Hausse attendue à 114,5 (en deuxième estimation). | |
29/09 | 16:00 | Promesses de ventes de logements (Août) | Hausse de 0,4% après un repli de 1,8% précédemment. | |
30/09 | 10:30 | Nouvelle estimation du PIB au T2 | En contraction de 1,5% par rapport au trimestre précédent à cause des mesures de restriction. | |
14:30 | Dernière estimation du PIB au T2 | Bond attendu à 6,6% (comme l’estimation précédente). | ||
01/10 | 16:00 | Indice PMI manufacturier de l’ISM (Septembre) | Stable à 59,9. |
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