Retour de la volatilité

Nous vous rappelons l’organisation d’un webinaire exceptionnel avec l’AFTE (Association Française des Trésoriers d’Entreprise) le 14 octobre à 11h30. Le thème abordé sera : Bonnes pratiques, outils et stratégies pour optimiser la gestion du risque de change. Il sera co-présenté par Hubert Bigeard, responsable de la salle de marché de Mondial Change, et Lionel Jouve, Vice-Président de la commission Fintech de l’AFTE.
Si vous n’êtes pas encore inscrit, vous pouvez le faire directement sur le site de l’AFTE, via ce lien : Je m’inscris

Le point macro

Le troisième trimestre est terminé. Le grand gagnant sur le marché des devises est sans conteste le dollar américain. Le dollar index, qui indique l’évolution du billet vert par rapport à un panier de devises représentatives, était à quelques encablures du seuil stratégique des 90 dollars au début du mois de juin. Il a fini au-dessus des 94 dollars fin septembre. La hausse de la monnaie américaine traduit à la fois les attentes de fort rebond économique de la part des Etats-Unis, et les craintes persistantes concernant la trajectoire de l’inflation et l’évolution de la pandémie.

La trajectoire de l’inflation est toujours incertaine. En septembre, l’inflation a atteint un point haut en France à 2,1% sur un an. La progression des prix reflète surtout un bond important des prix de l’énergie (+14% sur un an). Le même phénomène est observable dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne. A court terme, tout indique que l’inflation va rester à un niveau inconfortable, notamment à cause des problèmes d’approvisionnement et de l’augmentation du coût de l’énergie. Pour l’instant, la consommation fait preuve de résilience. Après un accident en juillet (-2,4% sur un an), les dépenses de consommation des ménages français ont augmenté de 1,0% sur un an en août. Il faudra toutefois attendre la publication du chiffre de septembre, dans environ un mois, pour savoir si les tensions inflationnistes ne commencent pas à nuire à la demande des ménages.

L’évolution de la pandémie est aussi un problème. En France, elle est maitrisée. L’hypothèse d’un nouveau confinement est exclue. Nous vous en parlions il y a déjà plusieurs mois de cela. Le nombre de décès quotidien est inférieur à 50. Le nombre de personnes hospitalisées est autour de 8000. Le pass sanitaire, qui va être nécessaire jusqu’à l’été prochain, et dont l’usage est désormais obligatoire pour les 12-17 ans, n’entraine pas de conséquences importantes sur l’activité économique. La reprise est là. Ce n’est pas le cas partout. En Asie, l’activité économique est encore perturbée par la pandémie. En Chine, le taux de vaccination (pour les deux doses) est seulement de 55%. Le gouvernement espère atteindre 80% d’ici la fin du mois. Impossible. Même en faisant preuve de coercition. Cela signifie que les perturbations au niveau des chaines d’approvisionnement, qui étaient présentées comme temporaires, pourraient perdurer un peu plus longtemps. La Chine n’hésite pas à fermer certains ports, y compris ceux stratégiques, lorsque des cas de Covid sont recensés. La lenteur de la vaccination ainsi que le maintien d’une stratégie zéro covid dans beaucoup de pays asiatiques font que l’accès aux biens intermédiaires pourrait être compliqué et coûteux encore pendant de longs mois. C’est l’un des principaux risques qui pèse sur la dynamique économique. C’est aussi cela qui explique que le dollar américain affiche plutôt une bonne performance face à ses principales contreparties au cours des derniers mois.

Le point technique

Sans surprise, l’euro est en repli face au dollar américain sur le troisième trimestre. Le repli est de 2,27% en trois mois. Il s’est accéléré sur les dernières séances. L’euro a baissé de près de 1,14% la semaine dernière, passant sous le seuil psychologique des 1,1600. On pourrait assister à un léger rebond technique haussier après une chute si importante. Mais il est fort probable que la tendance à moyen terme reste à la baisse. Le prochain niveau technique à surveiller se trouve à 1,1500.

L’euro a également perdu beaucoup de terrain ces dernières séances face à d’autres monnaies : le dollar canadien, le yen japonais et le franc suisse. La seule exception, c’est face à la livre sterling. L’EUR/GBP est en très légère hausse, de l’ordre de 0,08% en variation hebdomadaire. La paire reste dans sa borne des trois derniers mois comprise entre 0,85 et 0,86. La dernière tentative d’en sortir a échoué.

Les supports et résistances affichés ci-dessous indiquent respectivement les points bas et hauts au sein desquels les cours devraient évoluer dans le courant de la semaine.

 SUPPORTSHEBDORÉSISTANCES HEBDO
S2S1R1R2
EUR/USD1,13951,15001,17571,1792
EUR/GBP 0,84000,84810,86150,8658
EUR/CHF 1,07331,07831,09911,1100
EUR/CAD 1,45001,46331,50141,5197
EUR/JPY 125,34127,27130,46131,12

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Les annonces à suivre

Le point d’attention principal cette semaine sera l’emploi américain. Le consensus des économistes estime que les nouveaux emplois créés en septembre pourraient atteindre le seuil d’un demi-million après un mois d’août décevant (235 000). Le taux de chômage officiel est attendu en repli à 5,1% de la population active, également. De solides statistiques ouvriraient la porte à une annonce officielle du tapering par la Fed dès sa réunion des 2 et 3 novembre prochains. Ce serait en outre un signal positif pour le dollar américain. On pourrait donc avoir une dépréciation plus importante de l’euro face au billet vert, et potentiellement un ralliement de la zone cible située à 1,1500.

Vous trouverez ci-dessous les publications et événements qui devraient avoir un impact majeur sur l’évolution du cours des devises.

JOURHEUREPAYSINDICATEURA QUOI S'ATTENDRE ?
05/1016:00Indice PMI non manufacturier de l’ISM (Septembre)Toujours attendu largement en expansion, à 61,3 contre 61,7 précédemment.
06/1014:15Enquête ADP sur l’emploi privé (Septembre)Consensus à 475k contre 374k en août.
08/1014:30Rapport sur l’emploi américain publié par le Département du Travail (Septembre)Les créations d’emplois sont attendues en forte progression (500K contre 235K en août). Le taux de chômage officiel est prévu en repli à 5,1% contre 5,2% précédemment.

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